Notre série blog “La valorisation sociétale des datacenters de proximité” est de retour avec ce deuxième chapitre destiné à la facilité pour les datacenters de proximité de connaître leurs impacts mais également de mieux communiquer dessus.
Une prise de conscience générale facilitée par la proximité
Les datacenters de proximité vont faciliter la prise de conscience face à la problématique grandissante de la pollution numérique. Pour les habitants, voir en direct une structure dégager de la chaleur et consommer l’électricité et l’eau au niveau local, va interloquer. Ils seront plus sensibilisés à une cause qui concerne leur territoire.
Ils ont également un impact sur le rapport des entreprises françaises à leur consommation numérique. On se sent toujours plus investis quand nos actions ont des impacts de proximité et que l’on voit le datacenter qui héberge nos données avoir une consommation d’énergie démentielle en polluant non pas l’air de la Californie, mais celui de notre ville, que nous respirons chaque matin.
Un contact plus simple pour une meilleure sensibilisation
La sensibilisation des utilisateurs est par ailleurs plus facile pour les datacenters locaux, car la prise de contact est plus simple. Cette proximité humaine avec les personnes construisant et intervenant sur le datacenter, très appréciée par les entreprises, est utile à une meilleure gestion et une meilleure utilisation du système d’information.
Une utilisation plus modérée s’accompagne de gestes simples de tri, de suppression des données obsolètes, de gestion des appareils numériques, de fermeture de fenêtres inutilisées sur l’ordinateur… Cela peut être communiqué par les professionnels à proximité. Le contact avec des sous-traitants locaux peut avoir un impact encore plus fort. Par exemple, Stratosfair et ses partenaires accompagnent leurs clients sur les étapes de conception des plans et la construction du datacenter de l’entreprise. Il est alors possible de conseiller les clients sur des choix clés comme l’exposition ou la fondation afin de réduire l’impact du numérique.
Un besoin de transparence grandissant
Pour que cette sensibilité se développe, il faut que les constructeurs et exploitants des datacenters soient totalement transparents sur leurs émissions et qu’ils le communiquent. Les individus essayent aujourd’hui de minimiser leur trajet en voiture, de diminuer leur consommation de boeuf, d’éteindre la lumière…car ils ont intégré sur les dernières décennies, que ces gestes quotidiens émettent des émissions de GES et participent au réchauffement climatique. Pourtant très peu se rendent compte de l’impact d’une soirée Netflix par exemple. Cette ignorance se répercute sur l’utilisation du numérique dans les entreprises. Les employés ignorent que se désabonner systématiquement des chaînes de mails, signaler les spams, arrêter de mettre en copie des personnes non concernées sont des gestes aujourd’hui aussi importants sur la journée que prendre le bus au lieu de la voiture le matin.
Les datacenters de proximité doivent avoir ce rôle : faire connaître aux entreprises l’impact de leur activité numérique et leur donner des pistes pour le réduire. Une discussion systématique auprès des clients venant acquérir un datacenter ou un espace de stockage pourrait être une solution. Les datacenters devraient également communiquer leur empreinte carbone aux entreprises, comme par exemple la SNCF qui indique à l’achat d’un titre de transport, le coût carbone du déplacement. Pour que cela soit possible, nous revenons sur l’importance du bilan carbone pour connaître l’impact concret du datacenter et des infrastructures IT qu’il abrite.
Une simplification du calcul de ses impacts environnementaux et sociétaux
Les datacenters de proximité ont pour avantage de voir leur bilan carbone simplifié par la proximité de leurs utilisateurs et de leurs fournisseurs avec qui ils sont connectés. Cela s’explique par plusieurs raisons. La première est qu’il est plus facile de connaître l’utilisation qui est faite du datacenter puisque l’on est en contact avec les utilisateurs finaux. Contacter pour une étude l’entièreté de ses clients est par exemple impossible pour Google, qui devra alors réaliser son étude sur un échantillon de sa population de clients. Les usagers sont également plus enclins à répondre si ce sont des personnes de leurs entreprises qui les interrogent et en sachant à quoi va servir concrètement l’étude : calculer l’empreinte carbone du datacenter situé près de chez eux pour pouvoir la diminuer. La seconde raison est que des prestataires locaux vont permettre de collecter bien plus facilement des données sur le transport, le fret, les engins utilisés, les matériaux composants les équipements… Toutes ses données sont essentielles pour la réalisation d’un bilan carbone sur 3 scopes.
Plus globalement, les datacenters de proximité sont avantagés pour connaître leurs impacts environnementaux et sociaux sur leur territoire avec une biodiversité, un sol, des conditions climatiques, une population, des acteurs économiques… qui lui sont propres.
Les datacenters de proximité vont donc permettre de développer plus facilement une conscience numérique écologique chez les acteurs du territoire en communiquant avec eux directement. Il y aura également plus de transparence entre les entités, que ce soit du côté du datacenter ou du côté des utilisateurs. Les individus sont toujours plus concernés par ce qui touche à leur communauté. Cette dernière se verra par ailleurs dynamiser par l’implantation d’un datacenter sur son territoire. Cela fera l’objet du troisième chapitre de notre série blog “La valorisation sociétale des datacenters de proximité” alors stay tuned !
Marion Le Stanc, Responsable RSE chez Stratosfair